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Dialectique concrète
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La dialectique dérive de la philosophie grecque en la personne de Platon porte parole de Socrate et des philosophes comme Héraclite d'Éphèse et Zénon d'Élée précurseurs de la pensée progressive.

Le chemin est long celui qui va de la discussion méthodique à la pensée de l'histoire. De Socrate à Hegel, la dialectique passe par les méandres de l'histoire de la pensée, histoire déterminée, certes, mais pas surdéterminée. La pensée de la progression progresse elle-même et se renverse en actes historiques conscients : faits et gestes du personnage conscient ou action des personnes conscientes d'accomplir les changements sensés nécessaires.

 le damné de la gare centrale - Bruxelles - Photo 1996

On aura tout vu ! Tout a été fait ! Sauf ce qui ne s'est encore jamais produit ! Ce n'est pas parce que c'est déjà fait, qu'il ne faut rien faire d'autre. Une telle pensée y tend et une telle activité y porte. Le dialecticien est un être auto-agissant hors de lui : un médiatisé absolu. Cela fait 50000 ans peut-être que s'y exercent de grands talents, laissant des œuvres mémorables. Depuis 5000 ans, l'écriture garde la mémoire de cette activité supérieure qui rivalise de beauté ou de vérité. Quelqu'un a dit que le langage est devenu pensée comme jadis la chair s'était faite un verbe. Mais la pensée comme la beauté doivent s'incarner pour être vraies.

La dialectique est le principe de toute vie, de tout mouvement dans la réalité. L'homme vivant est mortel, voilà qui exprime la double nature de son être. Cependant, durant sa vie, l'homme se reproduit non pas par clonage, mais par la rencontre d'un autre vivant, créant un nouvel individu et lui donnant une part de chacun qui fera sa nouvelle nature originale et personnelle. La dialectique de la nature se traduit dans la réflexion de l'homme pensant le monde. Et la pensée atteint alors le concept de mouvement où la pensée et le monde n'ont pas fini d'évoluer.

« La dialectique est ainsi dans toutes les sphères et formations particulières du monde naturel et du monde spirituel. C'est le même principe qui forme l'assise fondamentale de tous les autres processus naturels et qui pousse la nature au-delà d'elle-même »  (Hegel - Science de la Logique).

Michel Wauthoz © 2000.

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